HGGSP Jules Ferry

 Liste des liens du cours sur l'Axe 1:

-Sur la marine russe :

https://www.lefigaro.fr/international/2013/09/18/01003-20130918ARTFIG00534-le-grand-retour-de-la-marine-russe.php

-Sur la marine indienne :

http://www.opex360.com/2020/10/26/la-marine-indienne-pourrait-faire-une-croix-sur-son-troisieme-porte-avions/

-Sur les projets de Space X concernant Mars:

https://www.youtube.com/watch?v=3xA9GCNSJaw

B)   Océans et espace : les reflets du basculement géopolitique du monde au XXIe siècle :

-1) Les ambitions des puissances émergentes :

https://www.lefigaro.fr/international/2013/09/18/01003-20130918ARTFIG00534-le-grand-retour-de-la-marine-russe.php

*Des puissances se reconstruisent. Héritière de l’URSS, la Russie est une puissance ré-émergente. Elle a reconstitué sa marine de guerre, notamment dans l’Arctique et en Mer Noire.

*D’autres puissances nouvelles s’affirment :

-La Chine en Mer de Chine, mais avec une présence croissante dans l’Océan Indien.

http://www.opex360.com/2020/10/26/la-marine-indienne-pourrait-faire-une-croix-sur-son-troisieme-porte-avions/

-La marine indienne se renforce pour faire face aux ambitions chinoise et au vieil ennemi : le Pakistan.

*L’Océan Indien est sillonné par les marines de 5 puissances navales : USA, Chine, France, Inde, Royaume-Uni. Toutes disposent de bases dans la région.

*Les puissances émergentes ont lancé des programmes spatiaux, surtout la Chine et l’Inde.

-2) Les entreprises privées deviennent des acteurs moteurs et incontournables :

Ces entreprises participent activement à la conquête des fonds marins et de l’espace.

*De grands groupes cherchent à exploiter les ressources du sous-sol océanique et développent de nouvelles technologies minières et pétrolières.

https://www.youtube.com/watch?v=3xA9GCNSJaw

*Des groupes privés font presque jeu égal avec les Etats et montrent des capacités d’innovation supérieures. Space X souhaite envoyer des vaisseaux sur Mars en vue d’une mission habitée suivie d’un projet de colonie.

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Axe 2 : Enjeux diplomatiques et coopérations :

-Enjeux diplomatiques : Quels sont la place et le rôle des océans et de l’espace dans les relations entre les Etats, principalement les grandes puissances.

-Coopérations : idée de se concerter. Elles revêtent plusieurs formes et concernent des domaines divers.

-> Des acteurs privés jouent désormais un rôle bien plus important que la plupart des Etats du globe.

La conquête des océans et de l’espace a profondément bouleversé les relations entre les divers protagonistes en présence. L’absence de règles claires quant au statut juridique des ressources océaniques et spatiales a encouragé certains acteurs étatiques et privés à tenter de se les approprier. D’autres appellent au contraire à leur préservation. Ce sont les Etats qui jouent néanmoins un rôle central car ils sont des arbitres en plus d’être des acteurs. Ils tentent de s’accorder sur des règles communes et travaillent ensemble sur certains projets.

Comment la conquête des océans et de l’espace transforme-telle les relations entre Etats ?

A)   Une coopération longtemps entravée par la Guerre froide.

-1) Des débuts timides dans un contexte de compétition exacerbée :

*Les deux superpuissances se sont livrées à une course à l’espace qui s’inscrivait dans la logique de la Guerre froide. (Voir intro et partie I). Une exception : 1970, l’URSS propose à la NASA d’envoyer un Soyouz récupérer l’équipage d’Apollo 13.

*Rapidement, Américains et soviétiques jettent les bases d’une coopération spatiale avec des Etats de leur bloc, ou des non-alignés :

-La NASA peut lancer plusieurs fusées-sondes depuis des bases de lancements à l’étranger (Espagne, Inde …).

Recherche : Intercosmos :

-L’URSS lance le programme international Intercosmos : des cosmonautes des pays du bloc communiste participent à des missions spatiales. Elle va plus loin en 1966 avec un accord de coopération spatial signé avec la France : dès les années 80, des Français participent à des missions Intercosmos.

-Les deux Grands mettent en place un programme commun dont le point d’orgue reste la mission Apollo-Soyouz de 1975.

*1975 : plusieurs Etats d’Europe de l’Ouest fondent l’ESA (Agence spatiale européenne) -> Voir Intro.

-2) Une coopération relancée avec la fin du conflit :

-> Projet soviétique en 1986 : sous Gorbatchev, le dirigeant qui renoue de bonnes relations avec l’Occident et qui tente une libéralisation de l’URSS.

->Accueil de cosmonautes étrangers venus de l’Ouest (Japon, France …).

->Etroite coopération Etats-Unis-Russie après la chute de l’URSS (amarrage des navettes, module Spektr utilisé par les Américains …).

-> Elle annonce la future ISS : elle a permis de tester du matériel et des procédures.

*1985 : L’arrivée au pouvoir de Gorbatchev en URSS entraîne un nouvel apaisement des relations entre les deux Grands et une reprise de la coopération spatiale. 1986 : l’URSS commence la mise en orbite de la station Mir, qui accueille de nombreux cosmonautes étrangers (1988 : le Français Jean-Loup Chrétien).

*1991 : disparition de l’URSS. La Russie poursuit le programme Mir avec le soutien et la participation des Etats-Unis. 1993 : la Russie intègre un projet occidental de station spatiale remontant aux années 80 : le projet ISS (Station spatiale internationale) regroupant les Etats-Unis, la Russie, l’ESA, le Canda et le Japon.

B)   Une coopération internationale constante depuis les années 90 :

P42-43 doc1 à 5 :

1 : En quoi l’ISS est-elle l’exemple d’une coopération internationale presque parfaite ?

Doc3 et 5 :

2 : Quelles en sont les limites ?

Doc1 et 4 :

3 : Quel est le principal objectif de l’ISS ?

1 :

Doc1 :

-Une mission internationale : 5 agences spatiales.

-La NASA pilote la mission mais s’appuie sur le savoir-faire russe (module Zarya en 1998).

Doc2 :

-Un lieu où la coopération se poursuit indépendamment de la situation diplomatique sur Terre.

Doc3 :

-Des astronautes viennent de plusieurs pays du monde.

-Le contrôle et le soutien de l’ISS se implique des lieux dispersés à travers le monde.

Doc4 :

-Thomas Pesquet : un Français qui séjourne à bord de l’ISS et participe à des expériences avec des scientifiques étrangers.

Doc5 :

-La Russie utilise toujours le Cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan.

2 : Des limites :

Doc1 et 3 :

-l’ISS profite surtout à la NASA.

-Les pays du Sud ne sont pas impliqués (sauf le Brésil et l’Afrique du Sud).

-La Chine ne participe pas.

3 : Objectif : effectuer des expériences en apesanteur et des observations hors de l’atmosphère. => C’est un laboratoire de recherches orbital.

-1) La station spatiale internationale (ISS) :

*1998 : le premier module de la station (module russe Zarya) est mis en orbite. Les autres éléments sont ajoutés les uns après les autres jusqu’en 2010. Aujourd’hui, l’ISS mesure plus de 100m sur près de 75, avec 400m2 d’espace de vie. Elle orbite à 400 km d’altitude, hors de l’atmosphère.

*L’ISS est un laboratoire scientifique où des astronautes de diverses nationalités effectuent des expériences :

-en conditions d’apesanteur (ex : suivi médical des futurs astronautes sur Mars).

-des observations qui seraient impossibles à effectuer dans l’atmosphère terrestre (ex : phénomènes électromagnétiques, rayonnements divers …).

-2) Une coopération exemplaire ?

*Les divers éléments de la station ont été fournis par les agences participant au projet :

-Zarya et Zvezda par Roscosmos.

-Harmony par la NASA.

-Colombus par l’ESA : le module où s’effectuent les expériences.

*Toutefois, c’est la NASA qui tire le plus profit de l’ISS : la grande majorité des visiteurs, la moitié des expériences effectuées …

En outre, l’activité de l’ISS reflète les inégalités Nord-Sud : aucun pays du Sud n’est impliqué dans le projet (sauf le Brésil et l’Afrique du Sud).

La Chine ne participe pas : elle préfère lancer son propre projet.

ð  Ce choix de la Chine rappelle que les rivalités sont toujours vives dans les conquêtes spatiales et océaniques, rendant plus que jamais nécessaire la coopération entre les divers acteurs de celles-ci.

A)   Des tensions persistantes malgré les accords existants :

Dossier p44-45 :

-En quoi les accords existants sont-ils insuffisants face aux nouvelles rivalités opposant un nombre croissant d’Etats ?

-1) Partager les ressources océaniques : un problème déjà ancien :

P44 doc1 :

1 : Présentez ce document (nature, auteur, contexte) :

On a affaire à un extrait de la 3^e Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer (CNUDM) signée à Montego Bay en 1982, dans un contexte de course aux ressources.

2 : Quels sont les droits et les devoirs des Etats dans leurs ZEE respectives ?

Cette conférence créée les ZEE (voir intro). Dans sa ZEE, un Etat a :

-Des droits souverains : le monopole d’exploitation des ressources (pêche, sous-sol, énergie).

-Des obligations de protection du milieu.

Chaque Etat doit laisser les navires étrangers circuler librement dans sa ZEE, installer des cables sous-marins, etc …

ð  La ZEE n’est pas une extension des eaux territoriales.

*La liberté de navigation en haute mer est revendiquée depuis l’époque moderne et les Grandes découvertes.

L’exploitation croissante des ressources hauturières à l’âge industriel ont conduit les puissances maritimes à instaurer une réglementation internationale : 1958 : 1^ère CNUDM à Genève. Elle distingue les eaux territoriales (12 milles marins) des eaux internationales. Elle fixe aussi des obligations de protection des ressources naturelles.

*En 1982, la 3^e Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer est signée à Montego Bay (Jamaïque). Elle complète la réglementation existante :

-Création des ZEE.

-Confirmation de la liberté de navigation en haute mer.

-Hors des ZEE, la liberté d’exploitation des ressources n’est limitée que par les accords internationaux (ex : limitation, voire interdiction de la pêche de certaines espèces).

-Les grands fonds marins sont considérés comme des « biens communs de l’humanité ».

-2) Des rivalités croissantes :

P44 doc2 à 5 :

3 : Quels espaces sont les théâtres de rivalités d’après ces documents ? Quels en sont les facteurs ?

Doc3 : La ZEE de Clipperton. Doc4 : l’Arctique. Doc5 : la Mer de Chine orientale. Ces espaces sont très riches en ressources diverses.

Doc2 : La ZEE française regorge de ressources stratégiques :

-Des gisements d’hydrocarbures au large de la Guyane (mais à grande profondeur et difficiles d'accès).

-Des ressources minérales : sulfures hydrothermaux (résultant de l’activité volcanique sous-marine), cobalt, nodules polymétalliques, terres rares (indispensables aux circuits électroniques) …

-Des ressources halieutiques et végétales.

Doc3 : La ZEE de Clipperton en est un parfait exemple. L’île est française, comme sa ZEE de plus de 435 000 km2.

-Le sous-sol marin est riche en cobalt et en nodule polymétalliques.

-Grâce au courant marin froid de Californie, ses eaux sont riches en ressources halieutiques (thons) qui intéressent les pêcheurs japonais et mexicains (accord avec le Mexique en 2007).

Doc4 : On assiste à une rivalité dans l’arctique entre puissances riveraines. Cette caricature rappelle le drapeau planté au fond de cet océan par la Russie en un geste symbolique d’appropriation. Là encore, ce sont les ressources du sous-sol qui attisent la convoitise. La carricature rappelle aussi que ces ressources sont désormais accessibles suite au réchauffement climatique.

Doc5 : Le dessous des cartes :

La Chine conteste au Japon la souveraineté des îles Senkaku. La possession des îles entraîne de facto celui de la ZEE environnante. La Chine va plus loin en réclamant l’extension de sa ZEE au plateau continental. C’est là encore un conflit pour les ressources. Il se double néanmoins d’un enjeu géopolitique car la Chine cherche à acquérir la suprématie militaire dans la région aux dépens de l’US Navy.

*Ces rivalités opposent des Etats pour le contrôle des ressources océaniques :

- énergétiques (hydrocarbures).

- minérales (métaux stratégiques : terres rares, nodules polymétalliques, or …).

- halieutiques.

=> Elles débouchent sur des contestations de ZEE, voire de souveraineté. Le Tribunal international du droit de la mer arbitre ces litiges, mais leur nombre approche actuellement les 80.

*Les litiges concernant les ZEE peuvent se régler à l’amiable. 2007 : La France signe un accord de pêche avec le Mexique : les pêcheurs Mexicains peuvent pêcher légalement dans la ZEE de Clipperton.

*Dans certaines zones, les tensions sont plus préoccupantes :

-La découverte de gisements pétroliers dans la ZEE des îles Malouines a entraîné de nouvelles tensions entre l’Argentine et le Royaume-Uni, qui se sont affrontés en 1982.

-La Chine cherche à étendre ses eaux territoriales et sa ZEE en occupant les îlots des mers de Chine orientale et méridionale. Elle revendique les îles japonaise Senkaku. On compte un grand nombre d’incident entre des navires chinois et des navires des autres Etats riverains, voire d’unités de l’US Navy.

- Conservation - Dérégulation - Organisation non-gouvernementale (ONG) - Climatoscepticisme – Destinée manifeste - Firme transnationale (FTN) - Wilderness – Etat fédéral – Préservation.

Energie fossile – Conflit d’usage – Anthropocène – Gaz à effet de serre.

Après avoir présenté les documents dans leur contexte, expliquez quels sont les enjeux de la protection et de la valorisation du patrimoine français.

Doc1 : Les journées du patrimoine 2019.

« Je souhaite que les journées européennes du patrimoine soient cette année davantage encore un grand moment de communion nationale, que chaque Française, chaque français, chaque jeune ou adulte qui entrera dans une cathédrale, dans un château, dans un monument historique ressente cette émotion propre à ces lieux chargés d’histoire, de notre histoire.

Si ces journées sont l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les fleurons de nos plus beaux bâtiments civils, religieux, militaires, lieux de pouvoir … elles mettent également chaque année l’accent sur une thématique nouvelle. A l’occasion des 60 ans du ministère de la culture, j’ai voulu que le patrimoine des arts et divertissements soit particulièrement mis à l’honneur lors de cette 36^e édition, comme dans la plupart des pays européens qui y participent.

Théâtres antiques et amphithéâtres romains, salles et lieux de spectacles dédiés à l’art théâtral, lyrique, musical, cinématographique, à la danse ou aux arts du cirque … pratiques festives (fêtes foraines, carnavals, processions, défilés …), jeux traditionnels […] c’est tout un pan de notre patrimoine qui se dévoilera pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Je vous souhaite à toutes et à tous de très belles journées européennes du patrimoine ».

Franck Riester, ministre de la culture, juin 2019.

Doc2 : l’incendie de Notre-Dame de Paris (15 avril 2019).

Correction :

*Présentation :

-Doc1 : discours prononcé par le ministre de la culture Franck Riester en juin 2019 à l’occasion des journées du patrimoine, deux mois après l’incendie de Notre-Dame de Paris et dans un contexte de restriction budgétaire de la politique patrimoniale.

-Doc2 : une photographie montrant l’incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril précédent.

*Problématique : Quels sont les enjeux de la protection et de la valorisation du patrimoine français ?

Partie 1 : La politique patrimoniale en France :

Doc2 : on aperçoit la flèche de Notre-Dame édifiée au XIXe siècle par Violet-le-Duc.

è  On peut rappeler que c’est au XIXe siècle que la politique patrimoniale a été lancée au sortir des troubles de la Révolution. Elle se limitait au patrimoine artistique et architectural. De nombreux monuments sont restaurés, dont Notre-Dame. Le XIXe siècle voit également la formation d’un personnel spécialisé et les premières lois de protection (1913 : classement comme monument historique).

Doc1 : Riester revient sur les 60 ans de son ministère, celui de la culture.

è  Une politique patrimoniale centralisée est mise en place dans les années 60. -> Rappeler le cadre fixé par Malraux et les actions ambitieuses de ce dernier. (OTC, I B)

Doc1 : Les journées du patrimoine et les lignes 11 et 12.

è  La politique patrimoniale durant les années 80 : l’apogée.

è  L11 et 12 : la notion de patrimoine est élargie dans les années 90 : ici au patrimoine immatériel.

Partie 2 : La valorisation du patrimoine et ses limites.

Doc1 : Riester évoque la richesse exceptionnelle du patrimoine français.

è  Cours OTC III, A, -1) : un potentiel touristique exceptionnel.

Doc1 : Des pays européens participent aux journées du patrimoine

è  Rappeler rapidement que le patrimoine contribue au rayonnement de la France à l’étranger.

Doc2 : Incendie de Notre-Dame : les limites de la protection du patrimoine.

è  Le patrimoine reste vulnérable et menacé par les restrictions budgétaires. (Cours : rappeler les difficultés depuis les années 90).

*À partir du Second Empire, la forêt commence à devenir un espace de détente et de loisir pour la bourgeoisie. Napoléon III fait aménager le Bois de Boulogne, en banlieue parisienne. Au XXe siècle, l’automobile permet aux classes moyennes et populaires de fréquenter les forêts plus éloignées des agglomérations : ex : la forêt de Fontainebleau, au Sud de Paris.

*Certaines forêts peuvent être valorisées par le tourisme (forêt des Landes).

*Les forêts ont également un rôle environnemental important :

-En absorbant du CO2, elles permettent de lutter contre le réchauffement climatique.

-Elles permettent aussi de lutter contre l’érosion des sols.

=> Un grand nombre d’entre elles sont des espaces protégés, notamment dans les parcs nationaux et régionaux.

-3) Des milieux vunérables :

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/03/origines-repartition-consequences-visualisez-l-evolution-des-feux-de-forets-en-france_6048065_3244.html

-       45’ à 51’50’’ : https://youtu.be/3_iWItrslz4

->À quelles nouvelles menaces les forêts françaises sont-elles de plus en plus exposées ?

*Les forêts françaises sont touchées par la hausse des températures et les sécheresses résultant du réchauffement climatique. Ex : Un grand nombre de sapins des Vosges meurent du manque d’eau ou des parasites. Elles peuvent être endommagées par les tempêtes de plus en plus fréquentes : la tempête de décembre 1999 a détruit des parcelles forestières entières.

P302 photographie  et https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plantes-et-vegetaux/des-forestiers-contre-l-industrialisation-de-la-foret_128994

->Pourquoi les agents de l’ONF dénoncent-ils l’industrialisation des forêts ?

*L’ONF a souffert des coupes budgétaires de l’Etat. La perspective d’une privatisation de la gestion des forêts suscite de réelles craintes.

*L’industrialisation des forêts est dénoncée par de nombreux acteurs (agents de l’ONF, associations, élus). Les métodes industrielles d’exploitation des forêts menacent l’environnement : coupe à blanc (favorisant l’érosion), recul de la biodiversité, utilisation d’engrais chimiques et de pesticides …

-> Un exemple d’une pression croissante exercée sur les ressources naturelles du monde.

C’est l’ensemble des richesses du sol, du sous-sol ou de la mer qui présentent une utilité pour les sociétés humaines. Elles peuvent être renouvelables (forêt, eau, terres agricoles …) ou non-renouvelables (pétrole, charbon, métaux rares …).

https://www.liberation.fr/planete/2019/06/08/les-mines-de-lithium-de-l-atacama_1732358

-> Pourquoi la demande en lithium a-t-elle explosé au début du XXIe siècle ?

Les besoins en batteries (PC, téléphones mobiles, automobile …) ont entraîné une explosion de la demande en lithium. Or, les 2/3 des réserves mondiales sont situées dans le « Triangle du lithium » à la frontière du Chili, de la Bolivie et en Argentine.

-2) Des progrès scientifiques et techniques :

https://www.pourlascience.fr/sd/energie/le-petrole-des-profondeurs-oceaniques-1988.php

-> Quelles contraintes viennent compliquer la prospection et l’exploitation de cette ressource ?

Des ressources naurelles jusqu’alors inaccessibles sont désormais exploitées. Ces 10 dernières années, 75% des nouveaux gisements de pétrole sont découverts en mer, souvent à plus de 1500m de fond dans l’Atlantique Sud (ZEE du Brésil ou de l’Angola). De même, la technique de fracturation hydraulique a permis l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste.

-3) Le risque d’épuisement des ressources et de dégradation de l’environnement :

Ils sont divers :

-L’agriculture intensive fragilise les sols :

-> Ceux-ci sont touchés par l’érosion.

-> L’utilisation régulière d’engrais et de pesticides a stérilisé 80% des terres cultivées françaises : il est impossible de les cultiver sans engrais chimiques.

https://www.geo.fr/environnement/inde-gange-en-danger-peut-on-encore-sauver-le-fleuve-sacre-192838

-> De quelle menace faut-il sauver le Gange ?

-80% des eaux usées du monde sont rejetées dans l’environnement sans être traitées (égouts, rejets industriels …). Les nappes phréatiques sont touchées, surtout dans les pays du Sud. Ex : 

https://youtu.be/54a5x2Cpf64

-Accélération de la déforestation dans la zone intertropicale : Amazonie, Afrique sub-saharienne, Indonésie : 40% de la forêt de Bornéo a disparu pour produire de l’huile de palme.

- Le lithium est une ressource non-renouvelable dont l’exploitation fait peser une menace sur l’environnement et les ressources en eau.

-> Recherche internet : « deepwater horizon ».

-L’exploitation des hydrocarbures peut entraîner des désastres environnementaux. La FTN BP estime que l’humanité dispose de 50 ans de réserves pétrolières avant épuisement de cette ressource (chiffre discuté).

-Les ressources en eau douce sont aujourd'hui suexploitées. Plusieurs régions du monde sont en situation de stress hydrique et les conflits d'usage, voire les guerres de l'eau se multiplient.

=> Des effets pervers de l’exploitation intensive des ressources naturelles lancée puis accélérée lors des diverses ruptures technologiques comme la révolution néolithique ou la révolution industrielle.

– 1 : Gentrification. 2 : Disneylandisation. 3 : Gastro-diplomatie. 4 : Mécénat. 5 : Monument. 6 : Diplomatie culinaire.

7 : Muséification. 8 : Sur-fréquentation.

Analyse_du_th_me

Introduction : L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu planétaire.

Apparue sur Terre depuis près de 4 millions d’années, humanité peut faire figure de nouvelle venue dans le règne du vivant. Elle n’en a pas moins exercé très tôt une influence déterminante sur son environnement. Depuis la préhistoire, chaque société a en effet interagi avec le milieu dans lequel elle évolue et dont elle exploite les ressources et les potentialités. Ce n’est que récemment que l’humanité a pris conscience de cette situation et des problèmes qu’elle génère. De très nombreux individus s’inquiètent aujourd’hui des conséquences négatives du réchauffement climatique ou de la surexploitation des ressources naturelles. Une mobilisation croissante a conduit la plupart des Etats à s’engager dans une coopération internationale, signe que l’environnement représente désormais un enjeu planétaire.

En quoi l’environnement représente-t-il aujourd’hui un enjeu planétaire ?

La définition et la place de l’environnement ont suivi une lente évolution pour devenir un enjeu majeur pour les sociétés.

A)   Une notion en évolution :

-1) Les précurseurs :

Scan p328-329 doc1 et 4 :

-À partir de quand la notion d’environnement s’est-elle vraiment imposée ?

https://www.franceculture.fr/geographie/elisee-reclus-precurseurs-de-lecologie

-En quoi Elisée Reclus était-il un précurseur ?

Au XIXe siècle, les scientifiques ne parlent pas encore d’environnement, mais de milieux : un domaine naturel caractérisé par un climat, un relief, un type de végétation … La plupart soutiennent l’idée du déterminisme géographique : selon eux, chaque milieu exerce une influence sur les habitants et leurs activités. Dès les années 1850, Elisée Reclus affirme que chaque société et son milieu interagissent mutuellement. Il affirme la nécessité de protéger l’environnement.

-Recherche Internet : « Torrey Canyon ».

-> En quoi cela a-t-il favorisé l’émergence d’une conscience environnementale ?

-2) À partir des années 60-70, on assiste à une prise de conscience environnementale.

*Plusieurs facteurs l’expliquent :

P286 doc2 :

-L’impact négatif des activités humaines sur les milieux (pollution de l’air, marées noires : 1967, naufrage du Torrey Canyon)

- Les historiens et les géographes étudient les conséquences de l’anthropisation (P328 scan) et les interactions entre les hommes et leur milieu.

*Du coup, l’environnement prend une dimension sociale et politique :

-1971 : Création du ministère de l’environnement.

-Fondation des premiers mouvements politiques écologistes et d’organisations non gouvernementales (ONG) de protection (1971 : Greenpeace).

-1972 : Première conférence de l’ONU sur l’environnement à Stockholm.

-Recherche Internet : « Rapport Brundtland ».

-> En quoi représente-t-il une étape cruciale dans la prise de conscience environnementale ?

-1987 : le rapport Brundtland lance la notion de développement durable.

Pour traiter un sujet plus large à l’écrit :

*La patrimonialisation permet de rendre visible le patrimoine et donc de le protéger. Ex : 1985 : création du label des 190 « Villes ou Pays d’art et d’histoire » (subventions publiques, interventions d’experts en sauvegarde du patrimoine, ouverture au public).

*Des circuits de visites sont mis en place pour valoriser le patrimoine :

-Les châteaux de la Loire sont mis en réseau, ce qui facilite leur cassement à l’Unesco.

-Créations des Routes des vins (ex : Alsace).

B)   Un besoin d’enracinement :

Photocopie p305 doc3 :

-1) Un passé sauvegardé par la patrimonialisation.

* Ce bassin s’étend sur 120 km et comprend aujourd’hui plus de 350 sites et éléments de patrimoine minier. La transmission de ce patrimoine matériel permet de répondre au besoin d’enracinement des habitants : c’est d’abord la mobilisation d’associations et de militants locaux, dès avant 1990, qui a permis de conserver ce patrimoine menacé.

*Conserver l’identité du bassin houiller est à la fois un objectif et un moyen :

-La patrimonialisation perpétue la mémoire de la mine et l’identité locale. Les mineurs se distinguaient par une forte cohésion, un mode de vie qui restait polarisé par la mine et le groupe, la place centrale accordée au travail.

-Maintenir cette identité permet de faire découvrir ce passé et cette mémoire aux jeunes générations et aux touristes.

-2) Une mémoire à faire découvrir :

Lewarde :

-Présentez la reconversion de la mine de Lewarde.

https://www.dailymotion.com/video/x6s5761

Arenberg :

http://www.arenberg-minecreative.fr/page/visites-site

Plusieurs anciens sites miniers ont été conservés en l’état et aménagés en musées ; entre autres :

-La mine de Lewarde est devenue un centre historique qui reconstitue la vie quotidienne des mineurs.

-À Arenberg, Une association de défense du patrimoine propose un « parcours patrimonial historique », une visite guidée du site.

=> Cette ouverture au public apporte à ces sites une notoriété touristique qui permet de dépasser l’image d’une vieille région industrielle en crise. Elle permet en outre la valorisation d’un patrimoine industriel longtemps ignoré, voire méprisé.

Pour traiter un sujet plus large à l’écrit :

*Une muséification des friches favorise la sauvegarde de la mémoire des lieux :

-Reconversion d’une ancienne usine de Roubaix en musée de l’industrie textile.

-Restauration d’anciennes plantations sucrières aux Antilles -> cette patrimonialisation participe à la mémoire de l’esclavage.

*De même, d’anciens vestiges industriels monumentaux peuvent être préservés :

-Le marteau-pilon du Creusot.

-La grue Titan à Nantes.

*Les émissions de télévision permettent de découvrir ce patrimoine : (ex : Des racines et des ailes).

C)   Vers un nouveau développement économique ?

-1) Eviter le piège de la muséification :

En 2012, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais n’a pas été classé patrimoine historique par l’Unesco, mais « patrimoine culturel évolutif vivant ».

-Culturel : le paysage actuel témoigne de la façon dont les habitants ont façonné cet environnement en exploitant le charbon.

-Evolutif : le paysage minier a été mis en place progressivement au milieu d’un espace rural et agricole.

-Vivant : le bassin reste le territoire où vivent plus d’un million d’habitants.

=> Il s’agit dès le départ de préserver ce patrimoine pour continuer à le faire vivre, ainsi que les habitants.

-2) Un nouveau souffle :

-Dégagez les deux thèmes de ce reportage.

https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/tourisme-les-visiteurs-affluent-pour-decouvrir-le-bassin-minier-du-nord-de-la-france_3456847.html

*Par le tourisme :

-Plusieurs musées ont ouvert dans d’anciennes mines.

-En 2012, le musée du Louvre-Lens a été inauguré sur une ancienne fosse : il expose par roulement des collections du musée du Louvre.

=> plus de 3 millions de visiteurs annuels avant la pandémie. Toutefois, le sort d’une partie du patrimoine minier demeure incertain malgré le classement à l’Unesco.

*Par de nouveaux usages des éléments du patrimoine minier :

https://www.autourdulouvrelens.fr/univers/patrimoine/11-19-loos-en-gohelle/

https://youtu.be/eNYD2aqeMNw

Sur la biodiversité :

https://spark.adobe.com/page/Joql7/

-Les terrils jumeaux de Loos-en Gohelle sont une réserve de biodiversité et un site apprécié des randonneurs et des sportifs (VTT). L’ancien carreau de mine est devenu un lieu de spectacles et une pépinière d’entreprises axées sur le développement durable.

-Un pôle cinéma et multimédias a été créé à Wallers-Arenberg, lieu de tournage de Germinal.

=> Beaucoup de ces mesures se heurtent aux intérêts économiques (ex : lobbies hôteliers et commerçants, compagnies maritimes ...). Quelques-unes ont été appliquées : les touristes doivent s’acquitter d’une taxe d’entrée et les portiques ont bien été installés.

Trouver des solutions pertinentes est une tâche difficile, car il ne s’agit pas seulement de protéger un patrimoine ; il faut aussi continuer à le valoriser car ce sont paradoxalement les recettes du tourisme qui permettent d’assurer l’entretien de la ville et de ses monuments.

C)   Contrer les effets pervers de la sur-fréquentation touristique tout en valorisant le patrimoine :

-1) De nombreux sites touristiques sont aujourd’hui victimes de leur succès.

*À travers le monde, de nombreux lieux célèbres sont aujourd’hui menacés par la sur-fréquentation touristique.

-Des centres-villes historiques (Prague, Dubrovnik, Lisbonne, Rome, Florence, Grenade …).

-Des quartiers ou des monuments à l’architecture pittoresque (Barcelone, Amsterdam …).

-Des métropoles présentant un riche patrimoine architectural, historique ou culturel, parfois malgré des destructions causées par la Seconde Guerre mondiale (Londres, Berlin …)

https://mrmondialisation.org/mont-saint-michel-lenvers-du-tourisme-de-masse/

https://www.businessdestinations.com/destinations/machu-picchu-is-struggling-under-the-weight-of-legend/

-Des monuments historiques (le Mont Saint-Michel) et des vestiges archéologiques (l’ancienne cité de Machu Picchu au Pérou, les pyramides de Gizeh, Pompéi …)

https://www.france24.com/fr/20190613-everest-tourisme-masse-nepal-alpinisme-embouteillage-himalaya

-Des sites naturels remarquables (ex : l’Everest au Népal, Maya Bay en Thaïlande, le Mont Uluru en Australie …)

-2) La sur-fréquentation touristique cause de nombreux problèmes :

-Muséification, voire disneylandisation de certains lieux touristiques.

-La fréquentation touristique peut être perçue comme une intrusion, voire comme une profanation par des populations autochtones. Ex : les aborigènes protestent contre le tourisme au mont Uluru, un de leurs sites sacrés.

-Incivisme de certains touristes (comportement, déchets -> l’Everest est devenu un véritable dépotoir).

-Dégradation de la qualité de vie des habitants : hausse des coûts de logement, départ des commerces de proximité …

-Dégradation de certains sites archéologiques (Pompéi).

-dégradation, voire destruction des écosystèmes sur certains sites trop fréquentés (ex : Maya-Bay a été fermée aux visiteurs).

-3) Concilier la valorisation du patrimoine et la protection de ce dernier est une tâche délicate :

Les autorités ont un rôle déterminant à jouer. Elles peuvent prendre des mesures pour réguler la fréquentation touristique et réduire les effets pervers de celle-ci. Ex :

-En luttant contre la spéculation immobilière : plusieurs villes (Québec, Barcelone) restreignent la location des logements aux touristes, mais sans l’interdire complètement.

-En répartissant mieux la fréquentation touristique sur l’année, et en fixant des quotas d’entrée sur certains sites (ex : Dubrovnik).

-En interdisant certaines pratiques (balconing, perches à selfies …).

=> Le but n’est pas de lutter contre le tourisme, mais contre ses effets pervers. Il s’agit d’éviter que le patrimoine et son image ne souffrent d’un nombre excessif de visiteurs et de comportements déplacés, voire dangereux.

Document de cours : 

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/venise-amsterdam-dubrovnik-ces-villes-n-en-peuvent-plus-du-tourisme-de-masse_1937512.html

-en (PDF) :

Document_sur_fr_quentation

-en format word :

Document_sur_fr_quentation

Consignes :

1) Présentez le document, sans oublier de le replacer dans son contexte thématique.

-> On a affaire à un article de presse rédigé par Catherine Gouëset et publié dans le magazine l'express en août 2017, alors que Venise et plusieurs autres sites patrimoniaux touristiques subissent les effets de la sur-fréquentation touristique.

2) Recherchez les axes d'analyse de ce document (les thèmes évoqués par ce dernier). Chaque axe d'analyse correspond à une partie dans une étude critique de document.

-2) Un Etat déchiré à partir de 2012 :

*En 2012, le pays sombre dans la guerre civile suite à un coup d'Etat. Le Nord du pays tombe sous le contrôle de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et montés en puissance à la faveur du printemps arabe et de l'effondrement du régime libyen de Kadhafi.

*Printemps 2012 : une alliance des rebelles Touaregs et des djihadistes conquiert tout le Nord du Mali, balaye l'armée malienne et s'empare des villes de Gao et Tombouctou, où ils imposent la charia (loi coranique). Les djihadistes commettent de nombreux actes de vandalisme :

https://www.youtube.com/watch?v=gHOL2BpScDU&feature=youtu.be

-destruction de tombeaux de religieux musulmans. Ces édifices sont vénérés par les habitants. Les djihadistes considèrent cela comme de l'idolâtrie (comme une déviance polythéiste).

Manuel numérique P244 doc1 :

-de nombreux manuscrits anciens sont brûlés car véhiculant une autre vision de l'islam.

=> Les djihadistes s'en prennent à un patrimoine qu'ils considèrent comme contraire aux principes de l'islam. Détruire le patrimoine est donc pour eux un acte religieux, mais également politique, puisqu'ils prétendent créer leur propre Etat et mettre en place leur propre modèle de société.

=> Détruire un patrimoine reconnu par l'Unesco est un moyen de frapper indirectement les occidentaux.

B)  La volonté de protéger ce patrimoine :

-1) Un patrimoine sauvé de la destruction :

*Début 2013 : une coalition menée par la France reprend le contrôle du Nord du Mali. Gao et Tombouctou sont libérées. Une des conséquences de l'opération Serval a été le sauvetage du patrimoine, même si ce n'était pas son principal objectif.

*Les sites patrimoniaux sont rapidement confiés à des casques bleus formés à la protection du patrimoine.

https://www.dailymotion.com/video/x2ulf4q 

Photocopie p282-283 doc2, 3 et 4 :

*L'Unesco et les autorités maliennes décident très tôt de restaurer les biens endommagés.

-Ceux-ci sont inscrit sur la liste du patrimoine en péril.

-Les connaissances et les savoirs-faires des populations locales sont mis à contribution pour restaurer, voire reconstruire à l'identique les monuments endommagés ou détruits. => les habitants sont donc impliqués dans le sauvetage de leur propre patrimoine.

-2) Un symbole fort :

*Restaurer le patrimoine endommagé ou détruit est un geste fort :

-La sauvegarde du patrimoine doit permettre de relancer un jour l'économie touristique, source de revenus indispensable au développement.

-Il s'agit de marquer l'échec des djihadistes en effaçant les traces de leur passage.

*La reconstruction a été menée conjointement par l'Unesco, l'Etat malien et les habitants des villes concernées. Ces derniers, qui avaient auparavant des relations parfois tendues avec leur gouvernement, ont accepté de coopérer avec lui.

=> Cela conforte l'idée que le patrimoine peut contribuer à la paix dans le monde.

Photocopie p283 doc5 :

-Pour la première fois, la destruction d'un patrimoine culturel est considérée comme un crime de guerre : les responsables des destructions sont recherchés pour être traduits devant la CPI, mais un seul est capturé et condamné en 2016.

Pour approfondir et faire le lien avec le thème 2 : bande-annonce du film Timbuktu : https://youtu.be/dGO5_qNnz1M

Les enjeux patrimoniaux sont multiples et se caractérisent par leur grande diversité.

A)   Sauvegarder et valoriser le patrimoine : une demande sociale forte.

-1) Préserver le patrimoine matériel :

*L’incendie de Notre-Dame de paris au printemps 2019 a rappelé l’attachement de la population à la préservation du patrimoine ancien : nombres de personnes ont été choquées par la destruction d’un monument chargé d’Histoire, symbole d’un passé commun, et qui reste cher dans l’imaginaire littéraire et artistique des Français. On a beaucoup critiqué les failles de sécurité.

*Le souci de protéger le patrimoine contre les pillages apparaît très tôt : le successeur de Lord Elgin à l’ambassade de Constantinople fait interdire le prélèvement d’œuvres d’arts ou d’artefacts sur les sites archéologiques.

*Il faut aussi entretenir les monuments anciens et les œuvres d’arts, victimes de l’usure du temps. Ces travaux témoignent du souci de transmettre ce patrimoine aux générations futures.

-> Ex : Des années 80 à 2012 des travaux visent à conserver les ruines du Parthénon (les archéologues ont corrigé des travaux de restauration bâclés des années 30. Ils ont retrouvé et remis en places des pierres perdues au XVIIe siècle).

*Des projets de reconstruction à l’identique, complète ou partielle, ont été menés à bien.

-> Ex : 1994 : début de la reconstruction de l’église Notre Dame de Dresde (la Frauenkirche), détruite par un bombardement en 1945.

*Certains projets font débat :

->le Palais de la République de Berlin-Est est rasé dans les années 2000 pour reconstruire l’ancien château de la famille impériale allemande. Protestation de nombreux Allemands de l’ex-RDA qui dénoncent la destruction de leur patrimoine.

->la reconstruction de Notre-Dame de Paris oppose les partisans d’une restauration à l’identique et ceux d’une modernisation.

-2) Sauvegarder le patrimoine immatériel :

Une part de ce patrimoine immatériel est fondée sur une recherche ou l’entretien des racines :

*Des pratiques populaires, souvent liées au folklore : chants, danses …

*Des traits culturels :

-Langue : l’Unesco soutien le maintien de langues rares en voie de disparition (ex : les dialectes sami, en Scandinavie).

-Costumes : les costumes traditionnels reviennent parfois à la mode dans de nombreux pays du Sud (Inde, Afrique sub-Saharienne, Birmanie …). Ils peuvent constituer un symbole d’identité nationale face aux codes vestimentaires occidentaux véhiculés par la mondialisation. Dans les pays du Nord, ces costumes peuvent revenir à la mode dans les grandes occasion (ex : mariages en Norvège). Ces costumes ont toujours gardé leur place dans certains pays du monde (Japon, pays arabes …).

-Architecture.

*Des fêtes. Ex : l’Oktoberfest de Munich, la Feria de Nîmes …

-> Le maintien de certaines pratiques traditionnelles fait débat (ex : la tauromachie, chasse à la glu …)

*Des savoirs faire artisanaux menacés de disparition.

-3) Valoriser le patrimoine : entre demande sociale et enjeu économique.

*La fréquentation des musées et des monuments était en constante augmentation avant la pandémie de Covid-19.

-Musées : Le Louvre reste le plus fréquenté (10 millions de visiteurs). 3^e : le British Museum. Le public visite les collections, mais aussi les expositions temporaires (2019 : exposition Toutânkhamon au Louvre : 1,4 millions de visiteurs. 2007-2008 : exposition de l’Armée de terre cuite du premier empereur de Chine au British Museum : record de l’exposition la plus visitée dans l’histoire du Royaume-Uni). Création de nouveaux musées, comme le Louvre Abu Dhabi (une collection permanente en constitution et des expositions temporaires). Parallèlement, un très grand nombre d’autres musées nationaux et locaux, avec des thématiques très diverses (art, sciences, histoires, traditions locales ...).

-Monuments anciens : Très forte fréquentation de certains d’entre eux : Acropole d’Athènes (le seul musée dépasse le million de visiteurs annuels), la Cité interdite à Beijing, le Grand Bazar d’Istanbul, Versailles …

=> En France, les journées du patrimoine témoignent de l’intérêt du public et du soucis de faire découvrir les richesses patrimoniales diverses.

*Le patrimoine est un enjeu économique de par les retombées touristiques qu’il génère.

-C’est une source de revenus importante pour de nombreuses villes : Paris (2018 : 21,5 milliards d’Euros pour la ville et sa région), Rome, Venise, Athènes, New York (nombreux musées) …

-C’est une source de revenus indispensable pour certains PED, comme l’Egypte (plus de 12 milliards de dollars en 2018).

=> Les recettes touristiques sont très dépendantes de facteurs externes (crise de 2008, pandémie en 2020) et internes baisse de la fréquentation touristique en Egypte après le printemps arabe. Les attentats perpétrés par des islamistes contre des sites touristiques dans les années 90 ont montré que le patrimoine peut être impliqué dans des enjeux politiques.

B)   Des usages politiques divers :

-1) L’instrumentalisation du patrimoine :

*Il peut être utilisé par certains régimes autoritaires, voire totalitaires :

-Benito Mussolini lance de grands travaux à Rome dans le but d’utiliser les vestiges romains du centre comme un cadre monumental pour les grandes manifestations du régime (Voie des forums impériaux tracée pour les défilés).

-La propagande nazie utilise le patrimoine médiéval de l’Allemagne pour présenter le IIIe Reich comme l’héritier du Saint Empire.

-Vladimir Poutine utilise le patrimoine pour consolider son pouvoir en l’inscrivant dans la lignée des grands autocrates russes (Pierre le Grand, Catherine II). 2003 : restauration du centre historique de Saint-Pétersbourg pour les 300 ans de la ville.

*À l’inverse, le patrimoine peut être détruit à des fins politiques :

-Chine : Destruction du patrimoine ancien sur ordre de Mao Zedong pendant la Révolution culturelle des années 60.

-Chypre : destruction d’églises orthodoxes par les autorités turques dans la partie nord de l’île : l’objectif est d’effacer les traces d’une présence grecque.

-Syrie : destruction systématique du patrimoine préislamique par Daech.

-2) Le patrimoine peut-être un outil géopolitique :

*Il peut servir de cadre grandiose à des sommets internationaux, ou pour accueillir des chefs d’Etat :

-Versailles en France, surtout depuis De Gaulle.

-2017 : sommet du G7 dans le cadre monumental des ruines gréco-romaines de Taormine (Sicile).

*Il peut être un instrument diplomatique : 2012, Hu Jintao prête à la France un couple de pandas, « trésor national » en Chine.

*À l’inverse, il peut être source de tensions entre les pays ou les peuples :

-La Grèce réclame au Royaume-Uni la restitution des marbres du Parthénon.

-Le trésor de Priam, actuellement détenu par la Russie, est réclamé par l’Allemagne. Quelques pièces ont été restituées.

-Plusieurs anciennes colonies ont émis des demandes similaires envers l’ancienne puissance coloniale : ex : plusieurs pays africains demandent à la France la restitution de chefs d’œuvres d’art africain pillés pendant les conquêtes coloniales. 2018 : la France restitue certaines de ces œuvres au Bénin.

-À Jérusalem, le patrimoine est utilisé par Israël et les Palestiniens pour justifier leurs revendications sur la vieille ville.